J’ai flippé.
C’est l’histoire d’un jeune de 24 ans qui vient de vivre deux années au Bangladesh, qui s’est posé pas mal de questions et en a tiré pas mal de convictions.
Il propose une transformation majeure dans l’entreprise où il travaille pour répondre à tout cela, vous savez tout ce qui se passe dehors, devant chez nous et ailleurs. Un changement à grande échelle pour quelque chose de mieux. Retoquer, c’est comme cela que le projet est accueilli lorsqu’il va toquer chez le directeur. En échange, on lui propose un poste beaucoup trop gros pour lui, directeur de production.
Refuser par conviction. Il fait le choix de passer son chemin, pour en emprunter un qui fait plus de sens pour demain. Mais avant ça, il a flippé.
Un CDI, une carrière, voilà ce que cet employeur me propose.
Pas pour tous, mais pour moi c’est flippant.
Moi impatient, j’ose.
Je m’offre en sacrifice.
Apporter ma pierre à l’édifice, mais surtout défoncer ce qui me semble hallucinant.
Je ne veux pas gravir une échelle bien droite.
Plutôt descendre comme une météorite.
Me consumer en entrant dans l’atmosphère.
Disparaître en vol, éphémère.
Ou avec beaucoup de travail et un peu de chance, m’écraser sur Terre.
Superman non, et encore moins mégalomane.
Ils ne comprennent pas. Pour eux, ça n’a pas de sens.
Pas de confiance.
Et pourtant c’est l’essence.
—
Être flippé.
Pourquoi on est de plus en plus à l’être ?
Je n’ai pas la réponse, t’imagine bien.
Ce que je sais.
L’Homme change.
Certains Hommes ne changeront pas.
L’inconnu et les inconnus continueront à faire flipper, quelques-uns.
La confiance attendra toujours la patience.
En tout cas pas nous, peu importe où ça nous mène.
Malgré tout, ça ira.
Nous ne sommes pas obligés de rentrer dans le moule comme des pantins.
